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Maladie d’Osgood-Schlatter chez l’enfant sportif

10 juin 2015

Osgood Schlatter, qu’est-ce que c’est ?

Egalement appelée ostéochondrite du genou, la « maladie » d’Osgood-Schlatter est une pathologie de croissance localisée sur la tubérosité tibiale antérieure (TTA). Cette douleur de genou est assez commune chez le grand enfant et l’adolescent sportif (entre 10 et 15 ans en général).
Cette « maladie » comme on l’appelle, est due à des microtraumatismes répétés en traction, s’exerçant par l’intermédiaire du ligament patellaire sur la TTA, relativement fragile pendant la période de croissance.

Quels sont les signes ?

Au début, l’enfant présentera une très légère boiterie suite à une activité sportive. La douleur pourra ensuite devenir plus permanente et persister au repos.
A l’examen, on pourra retrouver une zone tuméfiée, sensible voire franchement douloureuse à la palpation.

Lorsque l’examen biomécanique met en évidence une mobilité excessive en pronation (en-dedans) de l’articulation sous-talienne et médio-tarsienne du pied, celle-ci sera responsable de la rotation interne anormale du membre inférieur. La traction du tendon patellaire peut, dans ce cas, être à l’origine de l’arrachement de la TTA, typiquement visible à la radio.

La radio de profil du genou montrera, au début, un soulèvement de la TTA, avec un élargissement de son cartilage de croissance. Dans les formes les plus évoluées, la TTA est fragmentée et des calcifications sont parfois visibles dans le ligament patellaire.

Exemple de cliché radio d’Osgood-Schlatter

Exemple de cliché radio d’Osgood Schlatter

Quel traitement ?

La semelle orthopédique fonctionnelle permettra de contrôler cette pronation excessive. La rotation interne de la jambe sera considérablement diminiée et, par conséquent, la traction du tendon patellaire sur la TTA.
Le kinésio-taping permettra également de réduire les douleurs entre l’examen clinique et la remise de semelles, ainsi qu’en prévention (avant un match par exemple).

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L’évolution du traitement est le plus souvent très favorable, mais une phase de repos sera bien sûr à observer ! Bien qu’elle n’implique pas l’arrêt total du sport, il faudra néanmoins dans les premières semaines, réduire l’activité physique, avant de la reprendre progressivement. Il est donc important qu’une relation de confiance s’installe entre l’élève, le professionnel de santé et l’entraineur afin que l’enfant puisse reprendre du plaisir à pratiquer son sport !